[EXPOSITION] Carine Hayot, à l'Orangerie du Sénat

C’est à la Martinique, en 1983 et 1984,  dans les ateliers de Catherine Théodose et de Blaise Simon, que j’ai reçu une première formation artistique.

J’ai ensuite poursuivi mon apprentissage aux côtés d’amis peintres et je me suis enrichie de ces échanges multiculturels.

Après avoir vécu 30 ans dans cette île, où j’y ai fait de nombreuses expositions, ainsi qu’en Guadeloupe, je me suis installée à Paris il y a 4 ans et j’y ai maintenant mon atelier. J’expose dans les différents salons parisiens Art en Capital, salon d’Automne, Hivernales de Montreuil, Figuration critique etc…

L’année dernière, j’ai été primée par l’Académie des Beaux Arts et par la Fondation Taylor.

Ma peinture a évolué au fil des années, de la figuration à l’abstraction, pour aujourd’hui se situer à la limite entre les deux et tendre à déformer la réalité pour inspirer au spectateur une réaction émotionnelle.

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Force et fragilité est le thème de mon exposition présentée ici au Sénat.

Force et fragilité du motif :

 Si certains éléments figuratifs apparaissent comme des fleurs ou des arbres ou même des voiliers, ils ne cherchent pas à représenter la réalité.

Ainsi ces fleurs, qui ne sont ni pâquerette, ni rose, ou bien ces arbres imaginaires, presqu’abstraits, symbolisent les femmes et les hommes.

Attirés vers le ciel mais aussi encrés dans le sol…. Ils ou elles portent en eux toute notre dualité.

Nos forces et nos fragilités.

Il en va de même pour ces voiliers, et ces hommes qui  dans un même élan s’unissent pour utiliser  la puissance des éléments naturels.

Force et fragilité dans l’acte de peindre :

J’utilise une gestuelle  spontanée et énergique pour traduire le mouvement de   la vie en perpétuelle évolution.

Ma toile est un véritable corps à corps: je révèle, je cache, je gratte, je superpose, je triture, je lisse….

En utilisant l’accident et le hasard dans le mixage des différentes techniques, et, dans un geste impulsif, j’improvise ma toile tel un musicien de Jazz.  Mais la moindre fausse note et tout bascule…. Le tableau peut sonner faux…. L’instant est fragile.

Avec humilité et vulnérabilité, je me remets en question à chaque nouvelle toile, pour tenter de vous transmettre à chaque fois un peu plus

Ainsi,  peindre, c’est être libre et vivant ! Et c’est pour moi,  l’expression d’une force et d’une fragilité qui m’habitent comme tout être humain.